Je naquis dans une famille qui semblait tout à fait ordinaire au premier regard. Et même en s'y penchant de plus près, rien ne nous distinguait de toute les personnes habitant dans le quartier. Les Bourbon était une famille aisée sans être particulièrement riche non plus. Mais personne ne manquait de rien, sans tomber non plus dans l'excès.



J'eus une enfance assez banale, allant à l'école comme tout un chacun. Bonnes dans certaines matières et moins bonne d'en d'autres. Je fus très tôt attirée par la cuisine et plus particulièrement les gâteaux. J'entrais rapidement dans une formation professionnelle et obtins mon diplôme avec les honneurs du jury. Je commençais donc à travailler comme simple employé, faisant un maximum d'économie. Je voulais avoir ma propre pâtisserie ou mon propre salon de thé, enfin, je n'étais pas encore fixée.



Un jour, il sembla que j'avais trouvé mon bonheur, un local flambant neuf, mais bien sûr à un prix inaccessible. Mon frère Joan, qui avait dix ans de plus que moi et que je connaissais mal à cause de la différence d'âge, mais qui s'était très souvent bienveillant avec moi et qui était comptable comme papa essaya de me dissuader. D’ailleurs mon père aussi. Je m’entêtais et finalement, ils acceptèrent de m'aider. Je commençais à m'installer et essayais de faire connaître ma boutique. Malheureusement, je commençais à être sujette à de violentes migraines.



Personne n'en trouva la cause. Mais une fois, en allant chez ma grand mère et lui parlant de ça, elle me regarda bizarrement. C'était une femme assez âgée et qui perdait un peu la tête, passant aussi pour une originale dans la famille. Elle me donna un pendentif en cornaline et une adresse en disant que je serais soulagée si j'allais là bas. C'était un peu bizarre, je n'avais jamais entendu parlé du magie, ni mon père, ni mon frère n'avaient remarqué quelque chose d'étrange chez eux. Peut être que la magie ne se déclarait que chez les femmes... Après, tout s’enchaîna. Au début, quand on me parla de magie, je n'y crus pas, mais je finis par devoir admettre que tout était vrai et je commençais ainsi ma formation de sorcière dans le domaine du feu puisque l'adresse était celle d'une sorcière fondatrice dans cet art.